Appel à projets : Territoire cherche cerveau collectif!

Les territoires ont besoin d’un bon bilan médical! Un territoire en équilibre, c’est assimilable à un corps en santé. Il sait quand courir, et quand dormir. Il sait quand rassembler, et quand laisser décanter. Il cultive une écologie du lien, pas une performance de procédure.

On parle beaucoup de développement territorial, de planification stratégique, d’innovation sociale et de croissance économique. Mais rarement on se pose les vraies questions :

• Est-ce que notre territoire est en santé?

• C’est quand la dernière fois où j’ai pris le temps de faire un bilan de santé globale, pas juste parcellaire pour réagir à un symptôme systémique?
  

Les territoires, tout comme les humains qui les habitent, sont gouvernés par des systèmes nerveux complexes. Un peu de stress, c’est bon : ça mobilise. Trop de tension ? Ça explose ou ça fige. Trop de relâchement ? Ça stagne. Comme dans un corps humain, un territoire sain alterne avec intelligence entre l’action rapide (système sympathique) et la régénération profonde (système parasympathique).

Ce qu’on observe, c’est que les écosystèmes territoriaux sont souvent bloqués dans l’un OU dans l’autre.

Territoire sous tension : trop de sympathique

Dans bien des cas, on est en alerte constante. Fermeture d’usine ? Comité de crise géopolitique. Appel d’offres ? Vite, un plan ! Nouveau programme gouvernemental ? Réunion d’urgence à 7h45. Ça s’active, ça s’épuise, ça réagit. Mais ça ne respire plus.

On court d’une subvention à l’autre, d’un PowerPoint à un tableau Excel, sans prendre le temps de digérer collectivement ce qu’on vit. Résultat : des projets qui s’accumulent, des décisions qui ne s’ancrent pas, et une population qui ne suit plus parce qu’elle n’a jamais été réellement conviée à la conversation.

Territoire en mode consultatif permanent : trop de parasympathique

À l’inverse, certains milieux s’enlisent dans la consultation perpétuelle, l’attente du “bon moment” ou du budget parfait. On réfléchit, on planifie, on consulte sans jamais enclencher.

Trop de repos. Pas assez de propulsion. Une sorte de méditation territoriale collective sans ancrage dans le réel.

L’intelligence collective, c’est l’art de la régulation.

Réguler un territoire, ce n’est pas le contrôler. C’est apprendre à ressentir ses signaux faibles. À équilibrer les temps d’action et les temps d’intégration. À reconnaître que la complexité ne se maîtrise pas, elle s’habite.

Concrètement, ça veut dire quoi ?

• Créer des espaces d’échange réels, où les idées circulent, pas juste les bulletins d’informations.

• Valoriser les moments de pause autant que les élans.

• Oser des actions imparfaites pour tester, apprendre et ajuster.

• Accepter que la vitesse ne remplace jamais la justesse.

L’initiative « Lgp en Tournée – Appel à projets » veut adresser cette réalité des territoires et outiller ces derniers. Cette conférence vient offrir un miroir pour toutes les parties prenantes d’un territoire (citoyens, administrations publiques, élus, chef d’entreprise et travailleurs) : celui d’un territoire qui nous ressemble, avec ses « pas de patience », ses élans sincères, ses fatigues cachées et son formidable potentiel d’intelligence collective régénérative au Québec.. Un peu d’autodérision, de réflexion collective avec un objectif simple : Au lieu de rajouter des couches de stratégie, on prend le temps de réapprendre à respirer ensemble! Pour offrir cet outil à votre territoire, contactez-nous www.lgp.ca/contact