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  • Photo du rédacteurLouis Grenier

Covid-19 : quelques outils pour les intervenants économiques au Québec

Dernière mise à jour : 12 juil. 2023

Toutes les organisations de développement économique au Québec de première ligne ont été interpellées pour diffuser de l’information, organiser la gestion de crise, accompagner les entreprises ou monitorer l’économie.


Outils pour la relance développement économique au Québec après la pandémie Covid-19

Toutes doivent répondre aux préoccupations actuelles générées par la crise, mais aussi elles devront assurer un plan de contingence pour la reprise.


Il faudra comptabiliser les pertes économiques, choisir quelles seront les entreprises survivantes à soutenir et les projets les plus porteurs.


Notre réflexion d’aujourd’hui porte au-delà de la gestion et l’information des programmes des gouvernements supérieurs, non qu’elle ne soit pas importante et pertinente, mais plutôt parce que, justement, elle est incontournable et répond à la situation d’urgence.


Notre réflexion porte plutôt sur des initiatives complémentaires et plus locales qui épousent des avenues de solutions concrètes, adaptables à chaque milieu. En pigeant dans la veille que nous faisons des meilleures pratiques observées non seulement ici, mais également dans des milieux locaux aux États-Unis et en Europe, nous vous proposons quelques pistes à explorer.


Les pistes les plus prometteuses : éviter l’effet domino


1) Les centres-villes et les rues commerciales


Les centres-villes seront probablement un des secteurs les plus touchés par les fermetures de commerce. Deux types de commerce sont particulièrement fragiles : les restaurants et les services de proximité (coiffeurs, physiothérapeutes, massothérapeutes, etc.).


Outre la mise en route de sites transactionnels locaux qui se veulent une réponse rapide à la fermeture des commerces, plusieurs initiatives consistent donc à identifier les secteurs géographiques les plus touchés et à monitorer immédiatement les commerces qui fermeront et surtout les propriétaires fonciers qui seront touchés. Cela est aussi vrai pour le secteur « bureau ». Ces inventaires peuvent permettre de jauger les efforts d’aide fiscale à mettre sur pied.


Inversement, l’identification des commerces résilients permettra de jauger sur quels « champions » on devra se rabattre pour reconstruire le mix commercial ainsi perturbé.


2) Les centres commerciaux


Plusieurs centres commerciaux verront leur ratio de vacances augmenter en flèche. Bien que la plupart des propriétaires fonciers soient des sociétés commerciales capables d’absorber une perte importante, plusieurs initiatives vont dans le sens de connaître, au moyen d’entrevues avec les gestionnaires, les intentions d’après crise (baisse ou report de loyers pendant la crise, rénovation ou changement de vocation des sites). Ces informations permettront d’articuler des stratégies immobilières conjointes entre la municipalité et ces gestionnaires.


3) Le réseau touristique et culturel


Hôtels, événements et milieu culturel seront parmi les principales victimes de la crise. L’articulation de promotions virtuelles conjointe entre la municipalité et le milieu semble être une des avenues les plus efficaces pour repartir la machine d’après crise (tarif réduit pour les hôtels, événements ou restaurants, par exemple). Encore ici, la connaissance fine et directe de la situation économique des intervenants est essentielle.


4) La construction domiciliaire


La crise du COVID-19 engendrera assurément celle du logement. L’effet domino de l’arrêt de la construction est déjà inévitable, particulièrement au Québec où nos mœurs nous font déménager tous en même temps. Si une cellule de crise doit être mise sur pied localement, c’est dans ce cas-là. L’inventaire des logements disponibles doit être mis à jour, des plans de contingence (écoles et lieux publics) doivent être mis sur pied pour loger temporairement des familles en attente de la construction de leur nouveau logement. Un registre d’un nouvel échéancier de la construction doit être créé : cela implique qu’on interpelle les promoteurs et constructeurs immobiliers locaux, qu’on explore les rectifications possibles pour des locations temporaires au mois, etc.


5) Les PME manufacturières


Plusieurs des aides prévues proviennent des gouvernements supérieurs. Au niveau local, il est donc important de bien structurer l’accompagnement. La plupart des organisations s’y sont attaquées d’une façon efficace. On a toutefois remarqué que certaines organisations locales y ajoutent des services à valeur financière en mobilisant le réseau bancaire et financier local (report de prêts, affacturage, marges de crédit). Encore ici, une évaluation juste des entreprises « championnes » est importante pour bien cibler les efforts.


6) Initiatives transsectorielles


Quelques organisations ont commencé à explorer la création de fonds immobiliers publics pouvant participer à un effort temporaire pour conserver l’acquis immobilier (rachat de bâtiments aux centres-villes, participation à la construction ou la préservation de condos industriels, voire soutien aux promoteurs résidentiels). Cet angle immobilier est à la portée des organisations municipales selon certaines conditions et peut s’avérer un complément important aux autres outils financiers pour accélérer la reprise.


Bref, les organisations locales de développement économique doivent profiter de la crise pour faire la réingénierie de la planification stratégique en mode accélérée et pérennisée. Ça va bien aller, mais ça va être occupé!

Vous avez une question concernant la relance économique au Québec pour Louis? N'hésitez pas à le contacter dès maintenant!

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