À l’ombre de mon mentor Louis Grenier, j’ai évolué, j’ai maturé. L’hyperpenseuse que je suis est rendue suffisamment confiante et audacieuse pour suggérer, par le biais de ma plume, de nouvelles perspectives, des actions innovantes et stimulantes pour un Québec à la hauteur de son plein potentiel.
La posture que je souhaite arborer est celle du pragmatisme et de la proposition de valeur. Je souhaite être partie prenante de cette évolution économique émergente et mure à rayonner.
Qu’on me comprenne bien ici, indépendamment d’une quelconque allégeance politique, j’apprécie le travail du présent gouvernement. Ce dernier a une vision économique proactive et soutenue. Il ose, il propose et rend disponible les ressources humaines et financières à l’atteinte de leurs cibles. Bien que rien ne soit parfait, à tout le moins le mouvement est provoqué.
Cela dit, une chose continue d’agacer mon esprit critique lorsque j’analyse la récente publication « Une vision économique ambitieuse – Un Québec qui gagne » parut en novembre dernier. On y évoque notamment une volonté d’innovation et de rayonnement international. Selon ma compréhension, on le fait tout en conservant des politiques et des programmes conventionnels qu’on a que légèrement bonifiés pour les faire jaillir. Vous conviendrez que prendre des mesures traditionnelles afin de propulser l’innovation est particulièrement ironique.
Pour paraphraser Einstein dans mon verbatim personnel : « il est un peu absurde de se comporter de la même manière et d’en espérer un résultat différent »!
Proposition de valeur
Afin de changer réellement la dynamique économique d’une province, il faudra d’abord innover dans notre approche de soutien aux initiatives économiques. À mes yeux, c’est sur la culture entrepreneuriale sur laquelle il faudra fortement s’attarder et influer dans les prochaines années. Plus spécifiquement, l’hypothèse que je propose d’explorer est de s’intéresser à la culture entrepreneuriale par le prisme du concept de l’estime de soi chez les individus.
Le plus grand frein à l’entrepreneuriat est la peur de l’échec. Or, on le sait, 98% des entreprises du Québec sont des PME dont la grande majorité œuvre dans un marché local et régional. Très peu de ces entreprises ont des ambitions plus larges, en termes géographiques et à plus fort rayonnement économique. Pourquoi changer ce qui fonctionne bien, ce qui est rentable? Pourquoi prendre un risque plus grand? Enjeux de main d’œuvre, de marché, de logistique et surtout faible connaissance des marchés internationaux sont souvent évoqués.
La proposition de valeur suggérée passera par l’éducation en regard de la gestion du risque ou aux grands potentiels des marchés internationaux et, surtout, même si c’est difficilement mesurable et que ça reste intangible, sur le développement d’un juste estime de soi de notre
population en s’attardant plus particulièrement sur les individus qui ont cette fibre entrepreneuriale et qui l’exploite peu ou pas.
Chers dirigeants politiques, j’aimerais avoir l’occasion de m’assoir avec vous devant un bon verre de vin (lorsque les mesures sanitaires le permettront, il va de soi!) afin de philosopher de cette approche ludique et pourtant très pragmatique.
D’ici là, je vous invite, acteurs du développement économique, à réfléchir à cette proposition. Si elle fait écho à vos convictions, il vous est possible d’agir sur le terrain sans attendre les initiatives gouvernementales. À titre d’exemple, des ateliers d’animation de vos groupes d’entrepreneurs pourraient aborder ce volet de la culture entrepreneuriale. Vous pourriez également faire des séances d’information dans les écoles secondaires, collégiales ou universitaires pour présenter cette réalité et suggérer des moyens concrets pour stimuler la confiance chez nos jeunes professionnels en devenir.
Bref, influer sur le développement d’un juste estime de soi chez l’entrepreneur et sur la culture entrepreneuriale de votre région est à votre portée. Même si c’est un concept difficilement mesurable, il existe des indicateurs pour bien mesurer le retour sur votre investissement :
Nombres de « start up » sur le territoire,
Identification et suivi des déclencheurs d’opportunités * ,
Mesure des cycles de pérennité des entreprises innovantes,
Progression du chiffre d’affaires et du marché de certaines entreprises-phares,
Augmentation du nombre d’emplois entrepreneuriaux,
Pourcentage d’entrepreneurs per capita.
Ensemble, on peut faire de grande chose.
*Personne ou groupe de personnes qui présentent un fort potentiel de création d’une entreprise ou d’une innovation
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