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  • Photo du rédacteurLouis Grenier

Les Parcs Intelligents : pas encore le dernier cri mais un murmure persistant

Il en va des parcs industriels comme pour le reste : il y a une mode cyclique. Après la vague des technoparcs et celle des parcs verts, voici le concept des parcs intelligents.

À tous ceux qui installent leur parc vert, pas de panique! Le cycle n’est pas terminé. Le déploiement des parcs écologiques n’a pas atteint son apogée, loin de là. Les premières expériences datent d’à peine dix ans et les cycles de ce type durent quand même plus qu’une saison (environ 30 ans selon les experts). Au Québec, plusieurs parcs verts sortent à peine des cartons des concepteurs (celui de Sorel est un bon exemple).

Cela dit, c’est quoi un parc intelligent?

Un parc intelligent est une des applications de l’avancement rapide des outils de communication. Pour chaque entreprise participante, c’est l’intégration parfaite de la gestion de la chaîne de valeur, de la matière première au produit fini, mais en y introduisant aussi la notion de l’intégration de la gestion des intrants humains, de l’école à la chaîne de production, du management à la recherche. Donc une approche verte assortie d’une gestion ouverte. Diminution des déchets, augmentation de l’efficacité, rapidité d’exécution.


C’est l’application de la puissance informatique à la circulation en temps réel de l’information parmi les entreprises- membres. Donc, par définition, le «parc » intelligent pourrait être virtuel mais la bataille pour les retombées économiques visibles s’exprime encore dans l’effort de concentrer les centres de contrôle de la communauté intelligente. C’est pourquoi, il faut suivre de très près l’évolution des centres d’infonuagique. Ceux-ci ont encore la réputation, vraie pour le moment, de n’être que des entrepôts de données. L’évolution du concept veut par contre que les centres nerveux décisionnels se grefferont à ces entrepôts, créant ainsi des emplois de très haut calibre. Il y aura donc une bataille pour l’attraction de ces centres de contrôle des parcs intelligents.

Nécessairement, l’Université sera au centre de ce nouveau déploiement.

Le Québec a-t-il un avantage concurrentiel?

Dans un monde où les frontières économiques sont poreuses, le monde universitaire québécois est avantagé du fait du bilinguisme et sera donc au cœur de notre « avantage concurrentiel ». Encore faudra-t-il l’exploiter sans s’emmurer dans nos vieilles chapelles : la frontière entre l’académique et l’économique demeure encore trop étanche chez nous, quand on la compare à ce qui se passe ailleurs, surtout en Asie. Dans le parc intelligent, la maîtrise de deux langues est définitivement un atout; à nous de l’utiliser dans les applications (les fameuses « apps ») les plus courues qui seront nécessairement réservées aux parcs intelligents.


Un horizon de 5 ans

Le concept du « parc intelligent » incube actuellement dans le terreau des « zones d’innovations québécoises » regroupées en association (ZQI). Il y a actuellement 10 membres à Québec, Lévis, Montréal, Laval, Sherbrooke, Bromont, Saint-Hyacinthe, Trois-Rivières, Sorel-Tracy et Rimouski. Chacune d’elles se trouve actuellement à un stade de maturité différent et possède son créneau propre mais chacune possède au moins un embryon de collaboration avec sa communauté universitaire locale. La plupart ne se définit toutefois pas encore sous un vocable de parc intelligent, comme tel.

La notion de «communauté intelligente » a beaucoup plus de résonnance aux États-Unis dans le réseau de développement économique où l’association de développement économique internationale (IEDC) s’est fait le chantre du concept.

Sur la ligne de départ, serons-nous enfin des précurseurs où nous contenterons-nous encore de suivre la parade? Notre congrès du mois d’Octobre se penche justement sur ce dossier par l’angle des « communautés intelligentes ». Ça ne peut tomber à un meilleur moment!


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