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Transition énergétique au Québec… la QUOI?!!

Dernière mise à jour : il y a 3 jours

Lorsque l’on m’a mise au défi de rédiger un texte sur la transition énergétique, j’ai dit oui tout de suite! Je pensais avoir tant à dire! Devant une page blanche, je me suis vite rendue compte que je ne savais pas du tout comment aborder le sujet. Force est d’admettre que mes réflexions évoluent, alimentées par diverses lectures, des discussions, des observations. Plus j’explore et j’expérimente sur le terrain, plus je me rends compte que le mot “transition” ne suffit plus. C’est vital de plonger dans cette approche. Cela dit, est-ce complet comme stratégie?


Au Québec, la transition énergétique est souvent présentée comme une modernisation et une évolution dans nos pratiques de consommation: électrifier les transports, valoriser de nouvelles sources d’énergies renouvelables, améliorer l’efficacité énergétique, décarboner, mieux consommer, etc. En clair, c’est dans le faire mieux collectivement dans une logique d’actions qui reste enfermée dans le système qui a créé la crise. C’est moi, ou s’il manque une partie de l’équation pour que la finalité soit pérenne?


transition énergétique québec

Notre modèle actuel est grosso modo construit sur une extraction sans fin des ressources naturelles, une dépendance à des ressources limitées et une déconnexion grandissante entre les territoires et ceux qui les habitent. J’ai entendu quelque part cette pensée : Ce n’est pas l’humanité qui vit une crise climatique. C’est la nature qui subit une crise humanitaire[1].


Continuer à penser en mode "transition", c’est croire qu’en innovant un peu, en ajoutant de la technologie, on pourra maintenir l’équilibre. La réalité, c’est que tous les territoires n’évoluent pas au même rythme, et que même une transition bien orchestrée ne garantit pas la résilience face aux crises qui se multiplient.


Parlons plutôt de « transformation durable » qui mène à la résilience. Est incluse dans cette approche, la transformation énergétique, la transformation des territoires, voire la transformation des mentalités. Ce n’est pas juste une évolution technique, c’est un changement de posture! Cela veut dire :


  • De nouveaux paradigmes

  • De nouvelles règles de gouvernance

  • Une autonomie locale accrue, moins dépendante des marchés.

  • Et surtout, de nouvelles valeurs : responsabilité, solidarité, connexion entre territoires


Aussi utiles soient-ils, les gestes individuels ne tiendront pas seuls face aux défis devant nous. Ce que les crises révèlent, ce sont nos vulnérabilités et notre dépendants à des forces externes dont la maitrise est fragmentée par de multiples acteurs.


Ma proposition est d’explorer des options concrètes et inspirantes :


  • Densifier nos milieux autrement, en intégrant la nature et des infrastructures mutualisées

  • Réaménager nos espaces industriels pour mieux se connecter les écosystèmes locaux et régionaux

  • Diversifier nos économies par les circuits courts, le low-tech, la duplication des marchés


Je nous invite à observer les logiques d’actions dans l’occupation de nos territoires. Bien que le concept de la transition énergétique nous fasse tous regarder et œuvrer dans une direction, sommes-nous certains que la démarche est complète? Afin de nous permettre des réponses lucides à ce questionnement, ajoutons les perspectives suivantes :


  1. La culture du risque – Accepter l’inconnu, l’expérimentation, le tâtonnement;

  2. La culture de la responsabilité – Agir ici et maintenant, sans attendre "les autres";

  3. La culture de la connexion – Comprendre que seul, aucun territoire ne transformera suffisamment pour assurer son autonomie et sa sécurité.


Bonne observation!


[1] Discours d’Arthur Keller, YouTube

Vous avez une question concernant la transition énergétique au Québec? Contactez Geneviève ou consultez notre liste des domaines d'expertise pour vos besoins.

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